DAAF : la dernière ligne droite
La loi Morange impose qu’au 8 mars 2015 l’ensemble des habitations et des locaux accueillant du public soient équipés d’un DAAF. Cette loi destinée à lutter contre les incendies va plus loin en spécifiant le type de DAAF à installer ainsi que les obligations liées à son installation et à sa maintenance.
Pour rappel :
Le détecteur avertisseur autonome de fumée doit obligatoirement être normé NF/EN14604
La norme EN14604 atteste que le détecteur : fonctionne de manière autonome sur pile, est doté d’un indicateur de pile faible, détecte les premières fumées d’un départ d’incendie et émet une alerte ayant la capacité sonore de réveiller une personne endormie (85dB à 3 mètres).
La marque et le numéro de série doivent être apposés de manière indélébile. Le DAAF doit aussi comporter une indication visuelle pour signaler s’il est hors service ou que ses batteries sont faibles.
Il s’agit là des caractéristiques de base d’un DAAF mais certains modèles possèdent des fonctionnalités plus avancées comme l’inter-connectabilité avec un système d’alarme.
Dans ce cas le détecteur de fumée déclenche le système d’alarme lors de la détection d’un départ de feu. On a donc l’assurance d’être prévenu, y compris sur son téléphone pour les alarme avec transmission d’alerte téléphonique.
Toujours dans le même esprit, et si l’on de possède pas de centrale d’alarme, on peut investir dans un détecteur de fumée équipé d’une carte SIM.
Inutile toutefois d’investir dans de coûteux détecteurs de fumée à ionisation. Ils sont totalement interdits en raison de leur composant radioactif
Libre à chacun ensuite de choisir un modèle de base ou un DAAF plus design.
En revanche et quitte à se répéter, il est vraiment est impératif de s’assurer que le produit acheté est bien conforme à la norme NF/EN14604. En effet, certains commerçants peu regardants, y compris de grandes enseignes de bricolage mais aussi des sociétés de premier plan proposent à leurs clients des produits qui ne répondent pas à cette norme. Que Choisir a d’ailleurs dénoncé ces pratiques dans un récent dossier
Sur un plan pratique, l’entretien et le bon fonctionnement du DAAF sont à la charge du locataire de l’habitation. L’achat est quant à lui à la charge du propriétaire. Le DAAF peut être fourni par le propriétaire ou bien ce dernier en remboursera l’achat au locataire.
L’installation est à la charge de l’occupant des lieux, sachant qu’elle ne consiste qu’à activer le DAAF et le fixer au plafond ou sur un mur, soit par vissage soit avec un adhésif double face selon les modèles des dispositifs.
Pour le moment peu de moyens sont déployés pour informer la population sur cette obligation de s’équiper d’un DAAF.
L’information devrait en toute logique être mieux relayée dans les semaines à venir avec certainement une vague d’achats de dernière minute. Attention toutefois, de très nombreux fournisseurs sont d’ores et déjà en rupture de stock et les prix pourraient flamber un peu.
Cependant, atteindre d’ici quelques mois un taux de 100% d’équipement en DAAFs des foyers français semble malgré tout assez optimiste et il ne serait pas surprenant que la date butoir du 8 mars 2015 ne soit repoussée.
Complément d’informations sur les détecteurs de fumée et leur installation :
Très bon article faisant mention des obligations de norme pour les DAFF, je trouve que cette obligation est très bien mais malheureusement non suivie par les assureurs, en effet même sans cet équipement, les compagnies ne peuvent appliquer de surprimes ou refuser d’indemniser en cas d’incendie ce qui fait que cette loi est inutile et vide de sens.
Beaucoup refuseront de s’équiper car c’est une loi. Un sondage sur le célèbre forum construire.com fait justement ressortir ce sentiment.
Pour moi il aurait fallu beaucoup plus insister et sensibiliser sur le principe de sécurité.
Un incendie se propage très rapidement et une pièce est inaccessible en moins de 2 minutes.
Un DAFF peut sauver des vies et c’est ce point qu’il faudrait faire ressortir en faisant des spots publicitaires bien choquant.